28/08/2006 - Basket - ChM  
Alors que le tournoi rentre dans sa dernière semaine, Jacques Monclar fait le point après les huitièmes de finale disputés ce week-end. Nontre consultant revient sur la défaite de l'Italie, une équipe pour l'avenir, sur la cote de plus en plus élevée de l'Espagne et sur la montée en puissance des Etats-Unis. Il estime enfin que la Grèce «n'aura pas un quart pas facile» à jouer. Ce sera contre la France mercredi.

  
« Jacques Monclar, quelle est, selon vous, la plus grande surprise des huitièmes de finale ?
La défaite surprise, c'est celle de l'Italie (battue par la Lituanie, 71-68), qui était elle-même la surprise du premier tour. Elle a été "trahie" par Gianluca Basile, qui était pourtant le joueur qui montait le niveau de l'équipe depuis plusieurs années. D'un autre côté, la Lituanie monte en régime. L'absence de Sarunas Jasikevicius crée un trou béant mais le meneur Giedrius Gustas s'est montré à plusieurs reprises. Et puis, avec les Lavrinovic, Macijuaskas, Jasaitis et l'ami Songaila, c'est fort. Enfin pour l'Italie, ça ne change rien à son bel avenir. Andrea Barganni (n°1 de la Draft NBA) leur apportera de gros services.

De retour aux Etats-Unis, Tony Parker a placé l'Espagne au premier rang des favoris. Qu'en pensez-vous ?
Pourquoi pas ? Dans le cadre d'un Championnat du monde, c'est possible. Ils affrontaient la Serbie-Monténégro en huitièmes. Or les fantômes des grands joueurs passés par la sélection "yougo" ne se sont pas réveillés. Le quart de finale face à la Lituanie peut être un match piège. Et cela fait vingt-deux ans que l'Espagne n'a plus remporté une médaille dans une compétition internationale. Les joueurs espagnols connaissent l'histoire de leur sport. Cela peut-être un paramètre inhibant.

Que penser des Etats-Unis, qui viennent tout de même de passer quarante points à l'Australie (113-73) ?
Il faudra bien les regarder en quarts. L'Allemagne peut très bien se faire corriger elle aussi. L'écart du match des Américains en huitièmes laisse un peu dubitatif. En défense ou à la relance, c'est impressionnant. En attaque, Carmelo Anthony est sur la planète Mars. Avec l'Espagne et la Grèce, même si cette dernière ne va pas avoir un quart facile, c'est l'équipe à surveiller. »

Propos recueillis par Xavier COLOMBANI