• L'analyse de Jacques Monclar - 30/08/2006

    L'analyse de Jacques Monclar - 30/08/2006 - (L'Equipe) 
     
    Jacques Monclar revient sur l'élimination de l'équipe de France en quarts de finale du Mondial. Cette défaite face à la Grèce (73-56) l'a surtout déçu «par la manière», avec une «pauvreté du jeu offensif rédhibitoire». Alors que les Bleus rejouent jeudi en match de classement, notre consultant attend de savoir si Dirk Nowitzki sera là côté allemand et s'avère surtout impatient d'assister au «tremblement de terre» que constituera vendredi la demi-finale Espagne-Argentine. Il fait enfin le point sur les joueurs qui l'ont séduit, de l'Espagnol Calderon à... l'Espagnol Fernandez.

     

    French team members Mickael Gelabale (5), Joseph Gomis (4), and Mamoutou Diarra (9) leave the court after loosing the quarterfinals to France in the W

     

    «Jacques Monclar, quelles sont les clés de cette défaite française ?
    On reste longtemps en vie grâce à notre défense, notre agressivité et notre solidarité mais la pauvreté du jeu offensif est rédhibitoire. A l'intérieur, Florent Piétrus, Weis, Petro, voire Boris Diaw n'apportent pas de points. Flo était trop surrexcité en début de match. A l'extérieur, seuls Aymeric Jeanneau et Mickaël Gelabale scorent de manière sporadique. En général, la longueur du banc grec était bien supérieure. Le notre n'a pas apporté ce qui était espéré et nos lancers francs ratés renforcent leur confiance. En fait, les Grecs ont tout le temps mené le tempo. Un joueur comme Diamantidis porte bien son nom avec son registre étendu.

     

    Greece's Sofoklis Schortsanitis, left, and Nikos Hatzivrettas celebrate their quarterfinal victory over France at the World Basketball Championships

     

    Doit-on être déçu ou faut-il plutôt parler de logique, celle qui montre les limites d'une équipe jeune privée de Parker ?
    La loi du plus fort a prévalu. Déçu...? Oui, par la manière. Certains comportements sur le terrain m'ont paru limites. Comme celui de Mickaël Piétrus. Cyril Julian aurait été utile à la lutte. C'est un de mes regrets : j'aurais bien voulu le voir en fixation intérieure sur la zone. La zone d'ailleurs, c'est la seule chose qui les a un peu perturbés. Notre zone bien compacte. L'idée d'associer deux grands à l'intérieur, ça n'a pas vraiment marché. Et il y a un "truc" qu'on a pas réussi à contrôler, c'est Sofoklis Schortsianitis.

     

    China's Yao Ming watches from the bench in the closing seconds in their game against Greece at the World Basketball Championships, Sunday, Aug. 27, 20

     

    Que peut-on attendre des matches de classement ?
    Il faut déjà savoir si l'Allemagne aura envie ou pas. Ce ne sont pas des matches qualificatifs pour ceci ou cela donc ça a moins d'intérêt que d'habitude. Est-ce que Dirk Nowitzki va jouer ? Pareil pour Lituanie-Chine: est-ce que Yao Ming sera là ? C'est vrai qu'un France-Lituanie, ça peut être joli. Mais cinquième ou huitième, la différence n'est pas bien grande. Ces matches là sont souvent un acte fondateur pour les équipes mais les gens ne s'y intéressent vraiment que quand on les perd.

     

    Les Espagnols célèbrent leur victoire contre la Lituanie dans les quarts de finale du Mondial de basket-ball, à Saitama, le 29 août 2006

     

    En demi-finale, rarement un match comme Argentine-Espagne aura été aussi attendu.
    Ca va être un tremblement de terre ! Entre la vitesse de l'Espagne et la force de l'Argentine, ca laisse rêveur. L'Espagne affiche une très grande complicité, un excellent jeu de relance. Et l'Argentine, c'est une équipe NBA. Regardez le banc, ca fait peur. L'Argentine me semble plus forte mais l'Espagne a quand même gentiment désossé la Lituanie.

     

    Spain's Jose Manuel Calderon raise arms in jubilation in the game against Serbia and Montenegro at the World Basketball Championship in Saitama, Japan

     

    Quels sont les joueurs qui vous ont à la fois plu et surpris depuis le début du Mondial ?
    Le meneur espagnol Jose-Manuel Calderon a fait des progrès hallucinants. Il est bien au delà de ce que j'imaginais après sa saison à Toronto. L'Argentin Andres Nocioni monte en régime. Côté américain, Dwight Howard est au dessus du lot et Carmelo Anthony est très fort, même s'il a arrosé gravement contre l'Allemagne. Sans parler de l'talien Belinelli. Celui-là, c'est une terreur. Je les connaissais mais ils m'ont surpris. Par contre, Rudy Fernandez, je ne le connaissais pas et lui, il me blase. Il est vraiment très fort.»

    Propos recueillis par Xavier COLOMBANI

    crédit photo: Yahoo! Sport


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